PHILOSOPHIE

Comment peut-on définir la Naturothérapie ? Quelle place occupe-t-elle sur l’échiquier des médecines que l’on a qualifiées longtemps, suivant le cas, de médecines douces ou complémentaires ou alternatives ? Qu’est ce qui en fait sa spécificité ?

Il n’est pas facile de présenter la Naturothérapie en une phrase. Il n’est même pas facile de la désigner puisque la moindre recherche bibliographique propose des termes aussi variés que Naturothérapie, Naturopathie, Hygiénisme, Naturisme, Naturologie, sans oublier le dernier né, la Naturosophie.

De même, les praticiens seront désignés tour à tour Naturothérapeutes, Naturopathes, Naturistes, Naturologues, Naturosophes et autres Natruropraticiens. Il n’échappera à personne que tous ces vocables sont construits sur le tronc commun « naturo ». Si les mots ont un sens, ils ont surtout des usages, c’est ce que nous ont appris les linguistes. Toujours est-il  que le mot Naturo », au delà des palabres et des controverses, sert souvent, en pratique, à désigner, pour beaucoup de thérapeutes à la fois le praticien et sa discipline, avec ses multiples variantes.

 

Voici une première ébauche :

La Naturothérapie est une méthode thérapeutique, complète. Elle s’intéresse bien sûr aux lois de la vie qu’elle étudie, qu’elle enseigne et qu’elle applique dans le but de maintenir la santé, de l’améliorer, de l’optimiser, voire de la retrouver, dans la mesure du possible, quand elle a été perdue.

Sur un plan pratique, elle dispose d’une palette d’outils diagnostiques traditionnels et modernes. Son clavier thérapeutique sera sans limites mais il débute néanmoins avec les facteurs naturels de santé.

Ce système thérapeutique, nous pourrons y faire appel en toute situation y compris pour épauler la médecine conventionnelle, dans le traitement de toutes les pathologies, fonctionnelles ou organiques, même les plus graves.

 

Les grands principes de la Naturothérapie

En Naturothérapie, la méthode est dite biomimétique, c’est-à-dire qu’elle cherche à suivre la voie indiquée par l’organisme. Il ne s’agit pas de lutter à priori contre des symptômes mais d’en rechercher les causes et la finalité.

La rectification des causes et la compréhension des actions organiques permettent de suivre les voies empruntées par la nature et de veiller à ce que l’énergie vitale (ou l’énergie nerveuse) soit sauvegardée au maximum.

L’organisme tend toujours à sauvegarder son équilibre et sa stabilité (c’est la loi d’homéostasie), dans le sens qu’il décide et avec les moyens vitaux dont il dispose.

Le Naturothérapeute doit donc connaître le plus finement possible les mécanismes de la physiologie et de la psychologie chez l’être humain en bonne santé.

C’est en identifiant le mieux possible le chemin qui mène de la bonne santé à la maladie, que nous pouvons permettre à l’être souffrant d’entreprendre le chemin inverse, et de retrouver la santé. Nous prendrons donc en compte l’ensemble des « facteurs naturels de santé », en pianotant sur un clavier comprenant les notes suivantes :

  • l’alimentation saine,
  • l’air pur, l’eau pur,
  • l’abstention des toxiques,
  • l’équilibre travail/repos,
  • un biotope harmonieux,
  • l’harmonie émotionnelle,
  • l’harmonie psycho-sociale.

La maladie, qui est un langage, indique que l’organisme est en train d’agir ou de réagir à l’encontre d’un facteur importun (un toxique, un agent microbien …). C’est grâce à la maladie aiguë que l’organisme peut se défendre, se purifier, rétablir l’intégrité de ses structures et de ses fonctions.

L’intervention naturothérapique repose sur 3 concepts fondamentaux :

  1. le balayage multifactoriel.
  2. la recherche multifocale.
  3. le concept d’étiothérapie.

1/ Balayage multifactoriel

Le balayage multifactoriel consiste à examiner méthodiquement les caractéristiques du patient et le milieu dans lequel il vit. Le patricien s’occupe de l’environnement géographique, social, relationnel, ainsi que de l’alimentation et du mode vie en général.

Les erreurs d’hygiène général et alimentaire, de même que des pratiques pathogènes, sont recherchées et représentent un faisceau de causes possibles des pathologies.

2/ Recherche multifocale

La recherche multifocale permet de déterminer le niveau de profondeur et de gravité de la ou des pathologies. Il s’agit d’obtenir l’établissement d’échelle de priorités, facilitant la démarche du praticien.

3/ Concept d’étiothérapie

Le balayage multifactoriel et la recherche multifocale permettent de rectifier les causes immédiates ou lointaines des troubles.

 

A côté de ce trépied méthodologique, nous mettons l’accent, dans notre Ecole Idenat, sur un 4ème larron : la pédagogie.

Le Naturothérapeute n’est pas que thérapeute, il est aussi éducateur de santé, dans la mesure où il essaiera de rendre le patient autonome, c’est-à-dire capable de prendre en charge et gérer sa santé.

Qui dit éducation (ou rééducation) dit pédagogie. Si la pédagogie est l’art de transmettre un savoir, alors il ne sera pas inutile de connaître les données modernes de cette science que nul ne nous a appris.

Beaucoup de choses s’apprennent sur le terrain ? Sans doute. Il n’empêche qu’avant d’être placé en situation réelle, l’éducateur doit apprendre à apprendre, à apprendre notamment la « spirale de l’éducation », ce processus qui lui permettra de réaliser le plus efficacement ses objectifs.

Ce processus peut se dérouler schématiquement en 4 étapes :

  1. Définition des objectifs (les plus précis possibles)
  2. Planification d’un système d’évaluation (choix des instruments de mesure, bilan de santé).
  3. Préparation et mise en place d’un programme thérapeutique (en collaboration du patient).
  4. Mise en œuvre du processus d’évaluation afin de déterminer dans quelle mesure les objectifs ont été atteints. Il mesure à la fois le comportement du patient, l’efficacité de l’éducateur et la qualité du programme .