NATUROPATHIE VERSUS NATUROTHÉRAPIE

Si l’on s’en tient au but recherché, la Naturothérapie ne se distingue guère de la Naturopathie qui semble être plus connue dans l’esprit du grand public.

Loin de toute rivalité, la Naturothérapie en s’appuyant sur la Naturopathie, en l’intégrant, en fait l’un de ses socles. Pour bien en montrer l’importance et en même temps pour souligner notre attachement envers cette discipline, nous allons prendre le temps de la présenter, sous forme de condensé.

Plus d’une trentaine de définitions ont été répertoriées. Même l’OMS a proposé la sienne.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la Naturopathie est « un ensemble de méthodes, de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques. »

 Selon la FENAHMAN (Fédération Nationale des Associations d’Hygiène et Médecines Alternatives Naturelles) : « la Naturopathie, fondée sur le principe de l’énergie vitale de l’organisme, rassemble les pratiques issues de la tradition occidentale et repose sur les 10 agents naturels de santé. Elle vise à préserver et optimiser la santé globale de l’individu, sa qualité de vie, ainsi qu’à permettre à l’organisme de s’auto-régénérer par des moyens naturels. »

Selon PasseportSanté, un site internet : « la Naturopathie est un système médical complet et cohérent qui mise avant tout sur la stimulation des mécanismes naturels d’autoguérison du corps ».

Nous pouvons ajouter que les interventions du naturopathe seront aussi douces et non effractives que possible.

 

Pour en finir avec cette présentation, il reste à énumérer succinctement, d’abord  les principes sur lesquels repose la démarche du naturopathe, et ensuite les 10 agents naturels de santé que renferme sa boite à outils. 

Les principes de base sont au nombre de 5 et ils ont été énoncés par Hippocrate il y a un peu plus de 2000 ans.

  1. D’abord ne pas nuire (Primum non nocere) : les symtômes d’une maladie (la fièvre par exemple) peuvent être des manifestations d’un processus de guérison. Par conséquent, leur suppression pure et simple peut causer plus de tort que de bien. Les interventions thérapeutiques doivent donc favoriser le processus naturel de guérison et non le contrer.
  2. La nature recèle son propre pouvoir de guérison (Vis medicatrix naturae) : le corps possède la capacité inhérente de préserver la santé et de la rétablir lorsqu’il l’a perdue. L’organisme vivant possède en lui-même les forces de vie nécessaires pour y parvenir. Le rôle du médecin ou du thérapeute consiste à facilité l’accès à ces forces en découvrant et en éliminant les obstacles qui s’y opposent.
  3. Découvrir et traiter la cause (Tolle causam) : le médecin doit rechercher les causes de la maladie plutôt que de tenter d’en supprimer les symptômes. La maladie est vue comme l’aboutissement ultime d’un dérèglement particulier. Le rétablissement de l’équilibre naturel ne peut se faire qu’en travaillant sur les causes à l’origine de ce dérèglement.
  4. Détoxifier et purifier l’organisme (Deinde purgare) : retrouver l’énergie vitale suppose la purge régulière du corps … mais aussi de l’esprit.
  5. Enseigner (Docere) : le médecin doit guider son patient sur la voie de la guérison et l’aider à préserver sa santé de façon naturelle. Il doit donc lui enseigner et prendre soin de lui-même et à prendre en charge son propre processus de guérison.

Nous pourrions en rajouter un 6e : considérer l’homme et un 7e : Prévenir.

Quels sont maintenant les 10 outils privilégiés de la Naturopathie ?

Les intitulés ont été conservés dans leur jus d’origine.

  1. L’alimentation ou hygiène nutritionnelle (diététique, nutrition, cures saisonnières…).
  2. La psychologie ou hygiène neuropsychique (relaxation, gestion du stress, hygiène relationnelle, relation d’aide, psychothérapies brèves, sophrologie…).
  3. Les exercices physiques ou hygiène musculaire et émonctorielle (gymnastiques douces, culture physique, yoga, stretching, danse, arts martiaux, marche, bicyclette, natation…).

Ces 3 premières techniques, dites majeures, sont considérées traditionnellement comme nécessaires et suffisantes à l’entretien de la santé.
Dans la plupart des cas, la situation de santé implique toutefois d’avoir recours à d’autres outils thérapeutiques. Voici donc les 7 techniques secondaires :

  1. L’hydrologie (utilisation de l’eau à toutes les températures, locale, générale, …interne, externe, douches, bains, thalassothérapie et thermalisme, argiles…).
  2. Les techniques manuelles – jadis nommées chirologie (massages non médicaux de type californien, coréen, …).
  3. Les techniques réflexes ou réflexologie (appliquées au pied, à l’oreille, au nez, à la face, au dos, … , shiatsu
  4. Les techniques respiratoires – jadis nommées pneumologie (empruntées au yoga, aux martiiaux,…, méthode de Plent, Bol d’Air Jacquier, ionisations,…).
  5. Les plantes ou phytologie (revitalisantes, drainantes, adaptogènes, …et les HE).
  6. Les techniques énergétiques (recours aux différentes formes de magnétisme, aimants …).
  7. Les techniques vibratoires – jadis nommées actinologie (utilisation des couleurs, des rayonnements, lunaires, IR, …).


Naturothérapie Vs Naturopathie peut être une source de confusion. C’est même un beau sujet de débat. Pour les uns, les deux se chevauchent ou se confondent, pour d’autres, elles sont différentes voire même rivales.

Le principal reproche fait à la Naturopathie est de faire appel, à priori ou trop souvent à des méthodes anti-symptomatiques, même s’il s’agit de produits naturels empruntés à la phytothérapie, l’aromathérapie ou l’homéopathie.

Pourquoi, par exemple, lutter systématiquement contre une fièvre, ou contre une diarrhée ou une constipation ? Pourquoi s’évertuer constamment  à « solliciter les émonctoires » ? Il n’est pas inutile de rappeler cette loi biologique incontournable : toute sollicitation artificielle et abusive est suivie d’une action organique contraire.

Prenons encore l’exemple de l’inflammation avec ses 2 versants, aiguë et chronique, indistinctement combattues. Sans doute, certains symptômes pourront-ils diminuer ou disparaître. Le rétablissement de la santé, en revanche, pourra être retardé ou tout simplement empêché.

Avec la Naturothérapie, nous nous efforçons de chercher à comprendre : Qui fait quoi ? Comment ? Pourquoi ?

Ce n’est nullement contradictoire mais le Naturothérapeute ne s’interdira pas, éventuellement, d’avoir recours exceptionnellement à des soins anti-symptomatiques, naturels ou même chimiques, le temps de permettre au malade de passer un cap difficile, voire critique. Il faut donc avoir parfois la sagesse d’accepter de réprimer si c’est nécessaire,  passagèrement et même de manière préventive, symptômes et maladies.